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  • REX: Ne jamais accepter le “C’est mieux que rien”
    Un autre de mes conseils serait de ne jamais accepter le "c'est mieux que rien". Quand tu es dans une entreprise et que tu exprimes le besoin de 30 utilisateurs et qu'on te répond, que tu as le budget pour 5 utilisateurs... Je ne pense pas que la meilleure idée soit de faire un test dégradé.  Parce que les gens vont s'habituer à des choses de moins bonne qualité. et le jour où tu vas me demander un budget pour 30, ils ne vont pas comprendre… puisque tu as toujours fait avec 5.  Pour moi les choses sont assez simples :  Si tu n'as pas le budget pour faire une bonne étude, tu ne la fais pas.  Si tu n'as pas les moyens pour faire un bon prototype, tu ne le fais pas.  Je pense que c'est une hygiène de l'UX à s'appliquer. Si tu n'as pas les moyens, tu ne le fais pas tout simplement.. Le "c'est mieux que rien",en réalité ca devient vite “pire que tout”. Autant assumer un parti pris plutôt que de faire les choses à l’arrache..  Quand j'entends "oui mais on ne peut interroger que nos amis, ils sont dans la cible"... mais es-tu sur de cela? Ne vont-ils pas être influencés dans leur réponse parce qu’ils te connaissent et connaissent ton entreprises? Serais-tu prêt à parier que le comportement de tes amis et ceux du client final seront le même?  Alors oui, certes, tu vas donner l'illusion que tu as fait quelque chose mais tu ne sais pas si au fond le résultat sera sur ton futur utilisateur.  Je vais plutôt essayer de négocier :  “tu as 1000€ pour cette étude, alors la seule chose que je peux te dire c'est si les utilisateurs vont apprécier ton logo.  Voilà ce que tu pourras savoir. Mais si tu me donnes 10 000€, je pourrai te dire si ton site sera un succès ou pas.  Pour le coup, je fais en sorte que mes études soient le moins chères possible, mais toujours avec des prestataires compétents. Je suis dans une optique d'optimisation, d'efficacité opérationnelle... Il faut être parfois être inventif pour tenir le budget.  Et si ca ne passe toujours pas et bien… dans ces cas-là, sinon je suis désolée mais je ne le fais pas. Ils peuvent passer par une agence externe, se débrouiller autrement, mais moi en tout cas, je ne le ferai pas. J'ai mieux à faire de mon temps que de réaliser un test qui ne sert pas à prédire le futur comportement de l’utilisateur parce qu’il a été mal fait.
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  • Ne croyez jamais que vous avez compris l'utilisateur.
    Je donnerai ce conseil à un débutant : ne jamais croire que tu as compris l'utilisateur.  À partir du moment où tu penses que tu as compris l'utilisateur, c'est que tu as arrêté d’essayer de le comprendre. Si jamais dans la boite où tu travailles, un UX ou un PO te sort “je connais l’utilisateur”. C'est qu'il a arrêté le process de reflexion. Parce que la compréhension de l'utilisateur c'est un process continu et ce n'est pas quelque chose de figé. J’ai tendance à penser que quand tu es UX et qu'il y a un truc que tu crois savoir faire parfaitement, c'est que tu as perdu ton discernement. Si tu crois que tu as trouvé la méthodologie parfaite que l’on peut appliquer dans tous les cas et contextes : c’est une illusion. Chaque étude a ses limites.  J'ai quinze ans de carrière derrière moi, j'ai plus de 300.000 utilisateurs qui ont répondu à mes questionnaires et 700 études différentes... Il n'y a pas une fois où je ne me fais pas relire par un pair. Je reste vigilante. Car le jour où on croit qu'on est “bon” ou qu’on a “compris”, c'est qu'on a arrêté de bien travailler. En résumé, le secret c'est d’être à l’aise avec les incertitudes et avec le fait qu’on ne peut pas tout savoir. C’est une remise en question permanente, et pour cela il faut s’armer d’un bon esprit critique.  Quand on me demande ce que pensera l’utilisateur du produit, ma réponse préférée est “ça depend!” car je n’ai pas la science infuse et l’humain n’est pas trivial ni rationnel dans ses décisions qui dependent du contexte, de sa personnalité, de son humeur, de son expérience passée…   D’ailleurs cet esprit critique est valable pour son travail mais il est aussi de mise pour le reste. Et notamment ce que l’on peut apprendre en expérience utilisateur. Il y a des livres et des auteurs aujourd'hui qui sont cités comme des références... Franchement ? Vous êtes sûrs ? Le domaine de l’UX n’est pas épargné par les “fake news” et les contre-vérités. Il y a aussi des influenceurs en UX qui avancent des propos méthodologiques tout à fait contestables (voir contre-productives). Malheureusement, cela a un impact sur les plus juniors. Il y a des juniors qui arrivent avec des méthodologies hasardeuses...parfois on se demande où ils ont appris ça ! Parfois les méthodes sont supers mais sont appliquées … dans le mauvais contexte.  Si je prends un cas précis, c'est le mythe du test avec cinq utilisateurs. Le junior va faire un test sur cinq personnes et c'est suffisant pour lui. Il donne même une note (“le site a 7/10”). Alors j'explique que c’est statistiquement pas possible ni suffisant pour donner une note. Si je change mes 5 testeurs aurais-je la meme note? Certainement pas. Il me répond "c'est Norman qui a dit ça !" et je lui réponds : "Et alors ?".  Il n'a pas compris le contexte dans lequel c'était dit (5 personnes pour détecter une majorité des défauts, certainement pas pour faire une évaluation !) et ce n'est pas parce que c'est tu as une personne que tu as sacralisée qui te dis une chose que c'est vrai. Je sais que ce n’est pas sa faute : il y a beaucoup d’écoles qui enseignent l’UX avec des niveaux très hétérogènes. Je vois parfois des professeurs qui ont des parcours "surprenants" considérant les matières qu'ils enseignent. Et aussi quelques autodictactes qui, certes ont le mérite d’avoir appris seuls, mais dont les méthodologies me font parfois hérissées les poils.  Méfiez-vous de ce que vous avez appris, ayez un regard critique sur la profession, et entourez-vous de pairs de confiance.  Je vous raconte ma petite histoire pour exemplifier cela. Mon tout premier test c'était pour choisir un vélo pour les femmes urbaines à Paris. Je n’avais jamais conduit de test avant ce jour. J’ai passé mes vacances d’été à lire des bouquins pour apprendre à le faire correctement. J'ai ingurgité des dizaines de bouquins en analyse sensorielle, en marketing pour préparer mon étude.  Alors on a produit des vrais vélos, qu’on a mis dans une vraie situation (dans un magasin) avec de vraies testeuses (recrutées). J'ai vu que statistiquement il m'en fallait 200. Donc ca nous a couté cher. Mais je voulais faire cela bien. Pas question de déroger sur la qualité de l’étude. Surtout que c’était une premiere !  Comme je l’avais vu dans les livres, j’ai posé plusieurs questions à mes testeuses.  Quelle est leur couleur préférée ?  Parmi les vélos, quel est celui qu'elles prendraient ?  Et le cas échéant, quel est celui qu'elles achèteraient ?  Si on vous en offre un lequel vous prendriez?  Et en fait, quelle que soit la question que je posais, je n’ai jamais eu la couleur qui s'est le plus vendue Ça m'a ennuyé ! Il y avait un vrai problème. A quoi servent mes études si elles ne permettent pas de prédire le résultat !?! Il y a eu un décalage énorme entre la méthode et le résultat des ventes. Et c’était embêtant parce qu'on a sorti l'artillerie lourde et c'est un test qui nous a coûté cher et qu’on avait passé des mois à préparer. Et pour rien. Ça m'a mis un gros coup de pied au derrière sur le fait qu'il y avait peut-être d'autres choses à aller chercher.  Alors j’ai repris les banc de la fac (pour comprendre ce qui se passent dans la tete des gens) et j’ai déployé un arsenal de technique implicite pour palier à l’absence de fiabilité du déclaratif.  Je peux en citer plusieurs :  1. La biométrie. Car le corps sait ce qu’il se passe bien mieux que notre propre introspection. Il ne trahit pas. Il réagit à chaque stimuli.  2. La data. Grâce à elle, Facebook arrive à mieux prévoir ce que l'on va faire que …nous-même ! Il sait si on va aimer telle ou telle publicité grâce à des algorithmes qui analysent chaque jour des millions d’utilisateurs. C'est quand même assez flippant. 3. La psychométrie. C'est l'art de mesurer la personnalité des gens. On va aussi développer des questionnaires qui doivent être extrêmement de bonne qualité, robustes. Grâce à eux, on peut mesurer des aspects de la psychologie des utilisateurs. En fait, j’utilise régulièrement ces trois outils que sont la biométrie, la data et la psychométrie pour essayer d'aller un cran plus loin sur la recherche utilisateur. Mais j’ai encore beaucoup à apprendre. Je suis actuellement des cours en Psychologie Evolutionnaire et en Linguistique.
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  • Obtenir des tâches plus stratégiques et aller au-delà de son rôle.

    Je pense que j'observe pas mal le niveau d'ouverture des gens avec qui je collabore. 

    Ça se voit immédiatement quand quelqu'un est très directif, du style "Je veux que tu fasses ABC et c'est tout. Je ne veux pas savoir ce que tu penses de D". 

    Ça se ressent très vite. Si tu peux estimer,peut-être sur un spectre, l'ouverture des gens avec qui tu travailles, c'est un très bon début. Il faut savoir où tu te trouves si tu veux bouger. 

    Puis par la suite, savoir ce qui est important pour ces gens-là. 

    Je pense que l'idée, c'est toujours d'apporter de la valeur dans un premier temps. 

    Si tu apportes de la valeur, les gens ont l'impression que tu peux transposer ce même exercice à un autre sujet. 

    C'est comme des stars qui deviennent connues en chantant et qui font une marque de vêtements. Pour une raison ou pour une autre, c'est crédible pour les gens qu’ils sont compétents aussi dans ce domaine. C'est un biais que l'on a mais dans un premier temps je pense qu'il faut déjà bien faire, peut être avec le peu que tu as et ensuite demander : "Est-ce que vous êtes satisfait avec ce que je fais là ? Je pense que je pourrais être encore plus utile sur tel ou tel sujet"

    Sincèrement, c'est ma façon d'approcher le truc. Vraiment, sans sournoiserie, sans manipulation. 

    J'essaye vraiment d'aider. Quand c'est sincère et quand c'est présenté comme ça, les gens te voient moins comme quelqu'un de louche ou qui cache des choses. 

    Je pense que je peux aider et que ce serait du gâchis de ne pas m'écouter, en tout cas même deux minutes sur telle ou telle chose. 

    D'expériences en expérience tu as ces parties que tu grappilles pour avancer. Mais je pense qu'il faut vouloir aider. Il faut être sincère et vouloir être utile. C'est un état d'esprit qui doit t’animer ! Et il ne faut pas se laisser être emporté dans la direction du vent.

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  • Pour augmenter votre impact de researcher comprenez l’organisation où vous travaillez

    Ce que j'aurais aimé au début de ma carrière, c'est que l’on me dise l’importance de mieux comprendre l'organisation dans laquelle on travaille au-delà du produit.

    Pour comprendre cela il faut comprendre mon parcours.

    J’ai un cursus universitaire, en sociologie et anthropologie et j’ai bifurqué vers le design à la fin de ma thèse.

    Quand l’UX est arrivé la double casquette m’a permis de tout de suite être à l’aise. Mais le rôle propre d’UX Researcher, c’est dans mon précédent emploi que je l’ai pris en premier, il y a 4 ans.

    Lorsque tu es designer tu as l’habitude de travailler sur des interfaces, tu produis des choses. Mais un researcher c’est plus que ça. Il produit de la connaissance, il produit plein de connaissances pour le design mais aussi sur l’ensemble du process produit et c’est hyper important.

    Je crois qu'aujourd'hui, le sujet sur lequel je suis le plus affûtée, c’est de bien comprendre l’organisation du produit.

    En arrivant dans mon précédent emploi, j’ai mis du temps à comprendre l’organisation produit. Parce que finalement le researcher est dans le process produit, l’interface entre le PM et le design. J’ai vraiment eu besoin de bien comprendre les process et les rôles de chacun et aussi les interactions entre les équipes

    Encore aujourd'hui, ce n’est pas forcément toujours facile. L'entreprise dans laquelle je travaille actuellement est une grosse entreprise. L'avantage que j'ai, c'est qu'elle est hyper bien structurée.

    On a beaucoup de rituels, donc on peut bien voir comment ça fonctionne. Les PM avec qui je travaille qui sont les PM front, nous intègrent dans leurs rituels de dev, et nous, on les intègre dans nos ateliers de construction, de co-conception et de recherche aussi.

    C'est notre manière, de bien comprendre et connaître la manière dont on travaille les uns et les autres.

    Parce que souvent comme researcher, tu vas te retrouver dans la situation où on va dire

    “Vas-y, il faut qu'on ait des insight utilisateurs sur tel sujet”

    Mais tu ne comprends pas dans quel objectif ça s’inscrit, dans quel roadmap, etc.

    Maintenant, dans mon équipe, on a construit un template de briefs pour se demander à chaque fois pourquoi on veut faire ce sujet de recherche

    Quels sont les objectifs business ?

  • La stratégie, etc.
  • Quel est l’impact attendu

    Comme ça, on sait bien ce qu'on fait, pourquoi on le fait et comment on rend toute la recherche activable pour les parties prenantes.

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  • N’assumez pas que vos collègues et clients savent ce qu’est l’UX !

    L'une des plus grandes erreurs que j'ai commises en tant que responsable d'équipe et experte UX a été de supposer que mes clients connaissaient déjà ce qu'était l'UX, sans rien préparer pour leur expliquer. 

    Nous pensions qu'ils étaient déjà familiers avec le concept, alors qu'en réalité, nous aurions dû partir du principe qu'ils ne le savaient pas et leur montrer comment nous pouvions les aider.

    Ma vie aurait été bien plus facile si j'avais eu une brève présentation résumant :

  • Ce que nous faisons,
  • Comment nous le faisons, et
  • Comment nous pouvons les accompagner sur ces sujets.

    C'est toute la notion d'advocacy, et cela a des répercussions sur votre carrière :

  • Les gens refusent de payer pour votre expertise
  • Ils vous confondent avec d'autres professions
  • Ils ne savent pas exactement où vous intervenez.

    Au sein de l'IMD (Institut de Management et de Design), j'ai lancé une vaste campagne de sensibilisation, car j'ai réalisé que lorsque nous vendions l'UX à nos clients, ils le percevaient simplement comme du design. Depuis lors, l'une des choses les plus importantes que j'ai faites est de sensibiliser les gens à ce qu'est réellement le métier de l'UX, quelles sont les valeurs ajoutées, comment cela fonctionne et comment nous pouvons les impliquer.

    Je me souviens avoir organisé une série de trois présentations de trente à quarante minutes chacune, où nous avons invité l'ensemble de l'IMD pour leur expliquer. Nous devions dissiper cette confusion persistante :

    "Ah, vous faites du design ; ah, vous travaillez dans l'informatique ?"

    Pour bien expliquer l'UX, il n'est pas nécessaire d'avoir des éléments concrets à montrer, mais plutôt de raconter une bonne histoire, en établissant des analogies avec leur travail quotidien. 

    Par exemple, l'un de nos clients internes qui rencontrait le plus de problèmes avec l'outil que nous utilisons actuellement était le secteur de la médiation (travaillant avec le public, notamment les enfants). 

    Ils étaient confrontés depuis plus de dix ans à un problème majeur : la mise à jour de leur CMS interne. À l'époque, il était largement utilisé et considéré comme la référence, mais aujourd'hui, il est devenu obsolète, lourd et extrêmement difficile à optimiser, ce qui freinait toute l'équipe.

    Lorsque vous sensibilisez les gens, il est important de vous référer à ces problèmes spécifiques qui les affectent au quotidien, et de construire votre histoire autour de cela. Par exemple :

    "En résolvant ce problème de cette manière, vous n'aurez plus à passer trois heures à recréer des données et à vous épuiser avec votre CMS."

    L'objectif est de susciter leur intérêt en replaçant ces problèmes dans leur contexte quotidien. Il n'est pas nécessaire de se concentrer sur de grands enjeux, même de petites améliorations peuvent faire toute la différence.

  • MC Casal · Head of Digital Transformation | CX-UX (UXMC NN/g) · il y a 1 an
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  • La liste de mes red flags en entretiens. Quand dire non et pourquoi !
    Le conseil que j'aurais aimé recevoir plus tôt est de vraiment comprendre et évaluer l'entreprise dans laquelle vous envisagez de travailler, quel que soit votre domaine d'intérêt ou votre profession. Cette prise de conscience a émergé au cours des dernières années, bien qu'elle ait commencé il y a une quinzaine d'années. Ces deux ou trois dernières années ont été particulièrement déterminantes pour moi. Dans la pratique, cela signifie ne pas se concentrer uniquement sur le prestige ou la renommée de l'entreprise. Il est essentiel d'approfondir et de se demander : "Est-ce que cette entreprise va réellement m'apporter quelque chose sur le plan humain et professionnel, dans ma carrière ?"  Un exemple concret : on m'a récemment proposé un poste de direction dans une agence réputée.  Après plusieurs entretiens et une réflexion approfondie, j'ai finalement décliné cette offre, même si elle aurait pu potentiellement changer le cours de ma carrière.  Il est crucial de ne pas choisir un poste uniquement en fonction de la notoriété de l'entreprise, du nom ou du salaire qui peut sembler attractif. Il faut aller au-delà de ces aspects et évaluer la culture d'entreprise ainsi que la manière de travailler. Par exemple, il est important de se demander si mes compétences seront correctement reconnues au sein de l'entreprise ou de l'agence.  Pour éviter de prendre des décisions "aveugles", je pose des questions sur la culture produit et la culture d'entreprise.  À mon stade de carrière, les questions relatives à l'organisation produit ne sont pas forcément les plus importantes.  En effet, il est possible de rapidement évaluer s'il existe une véritable culture de l'expérience utilisateur (UX) à l'intérieur de l'entreprise et de comprendre leur manière de travailler. Cela se reflète dans les projets qu'ils réalisent. On peut également obtenir des indications en posant des questions simples telles que : "Comment collaborez-vous avec les équipes de développement ?" En général, il est possible de déterminer rapidement si l'entreprise a une culture de l'agilité, de l'UX et de la recherche UX. Ensuite, il y a un deuxième niveau de questions axées sur l'équilibre entre la vie professionnelle et personnelle. Le premier conseil est de ne jamais poser ces questions aux ressources humaines, mais plutôt d'en discuter avec les personnes avec lesquelles vous allez travailler.  Demandez-leur de décrire une journée typique et à quelle heure ils terminent leur travail le soir, par exemple.  Lorsque j'ai refusé le poste précédemment mentionné, un élément m'a particulièrement interpellé. Il s'agissait d'un poste de co-direction avec deux autres directeurs. Durant les entretiens, j'ai observé que la femme semblait extrêmement stressée, au bord du burnout, tandis que son collègue était un véritable "workaholic".  Ce constat était un signal d'alerte pour moi, car il est difficile d'avoir trois personnes en co-direction, au même niveau, avec des approches du travail aussi divergentes : une personne obsédée par le travail une autre en proie au burnout  et une troisième qui par exemple, l'importance accordée à la distinction entre travail et vie privée.  Mon expérience m'a montré que ce genre de situation est très malsain, car cela commence petit à petit et glisse rapidement vers une surcharge de travail, créant ainsi un cercle vicieux. Lorsque vous écoutez attentivement lors des entretiens, vous pouvez déterminer la culture d'entreprise.  Malheureusement, ces petits détails sont souvent négligés lors de ces conversations. Il ne s'agit pas nécessairement de poser des questions précises, car vous devez adapter vos questions en fonction de la personne en face de vous. Dans mon cas, leurs réactions n'étaient pas mauvaises lors de l'entretien, mais j'ai pu ressentir une certaine urgence, une inquiétude.  C'est à ce moment-là que j'ai pu dire : "Non merci, ce n'est pas pour moi." Lors de l'entretien, les principaux signaux d'alerte concernant l'organisation des produits que je fuis sont liés à la structure.  Où se situe l'UX ?  À qui est-il rattaché ?  Quelle est son importance ?  Par exemple, si l'UX est intégré au département informatique (IT), c'est un signal rédhibitoire pour moi.  Le deuxième cas est lorsque l'UX est intégré au marketing. Cela pose moins problème, mais c'est tout de même embêtant.  Enfin, les flux de décision sont un autre aspect crucial.  Qui prend les décisions finales ?  C'est ce que l'on appelle la gouvernance, et vous devez poser des questions à ce sujet pour savoir qui valide, par exemple. Pour moi, ce sont les résultats de la recherche qui doivent être validés, et non pas le PDG ou le responsable hiérarchique.  Je reviens donc à la question fondamentale : "L'UX est-il réellement intégré et fait-il partie de la culture de l'entreprise ?" Lorsque l'UX est relégué au département informatique ou au marketing, j'ai eu moins de problèmes à travailler avec des personnes du service marketing qu'avec celles du service informatique. Les détails tels que les méthodologies utilisées, la qualité de la recherche effectuée, etc., sont des éléments qui peuvent être améliorés et sur lesquels les personnes sont prêtes à apprendre. Ce sont également des raisons pour lesquelles vous êtes embauché. En résumé, il est primordial de comprendre la culture et la manière de travailler d'une entreprise avant d'accepter un poste. Ne vous laissez pas séduire uniquement par la renommée de l'entreprise ou les avantages financiers. Posez des questions sur la culture d'entreprise, collaborez avec les personnes avec qui vous allez travailler, et soyez attentif aux signaux d'alerte concernant l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle, ainsi que l'intégration de l'UX dans la structure de l'entreprise. En fin de compte, il est essentiel que l'UX fasse réellement partie de la culture de l'entreprise pour garantir une expérience de travail satisfaisante.
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  • Comment répondre intelligemment à ce genre de comportement ?
    Hello ! J'aimerais réaliser une expérience lorsque l'on reçoit des réponses "négative" de la part de clients et j'aimerais votre aide. Pour un peu plus de contexte voici ce qui s'est passé : On échange via slack et on m'invite à une discussion à venir (je parle au hiring manager directement) Le mois de mai étant assez coupé, la personne part en vacances sans tenir au courant (classique) Je ping des collègues qui me confirment que la personne est OOO, donc je ne m'en fait pas, et j'attends sagement. Je relance gentiment 2x sur slack et linkedin après les ponts, sans réponse Par expérience, je sais que lorsque c'est calme c'est mauvais signe (tu es sur voie de garage) Donc sans surprise reçu ce message de la part du hiring manager qui était venu me chercher pour discuter d'une possible mission longue (6 mois et plus, ce qui est toujours intéressant car souvent ça ouvre une extension si l'on travaille bien ensemble) wikihero-image-id: 1092 Au final, on n'a même pas eu de discussion, et je pense que c'est toujours ça le plus frustrant. Néanmoins c'est aussi le symptôme d'autres choses: La perception de mon profil (valeur x positionnement) Un manque de respect évident Comment le free est perçu Si c'était un processus d'emploi formel, franchement ne n'en tiendrait pas compte. Aujourd'hui c'est mal foutu, il y a un volume monstre de candidats et il n'y a aucun respect dans le processus. Par contre, lorsque l'on connait "personnellement le hiring manager (Pas trop non plus mais un lunch), que l'on pratique le même travail (research) et tous les deux seniors, j'attends une certaine posture. Je pense que le comportement de base d'un freelance dans ce genre de situation est: De ravaler sa fierté, garder la relation ouverte et être visible pour un better timing Ou blacklister gentiment la personne dans son carnet et ne pas travailler avec elle. Point C'est facile comme réaction, on laisse couler et ça ne fait de mal à personne. Par contre je vois ça comme un risque et un cercle vicieux. Je cherche une troisième option pour montrer me positionner comme partenaire et pas comme une ressource "disposable". Des idées ? J'ai un début de message ci-dessous. "Hello, Merci de ton message, j'espère que tes vacances ont été bonnes. Je suis déçu de lire que le processus est fini sans que j'ai eu une chance d'échanger avec toi ou l'équipe. Je pense que je pouvais apporter beaucoup de valeur, mais je respecte votre décision. À l'avenir, peut-on s'accorder que si mon profil n'est pas un bon fit, je peux recevoir un feedback plus tôt dans le process ? Bien à toi,"
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  • Si vous vous positionnez dans l’UX writing faites vos recherches pour savoir combien vous valez
    Quand j’ai commencé, j'aurais voulu avoir une idée un peu plus précise de ce que sont les salaires dans les équipes UX.  Parce que mon parcours relève de la fac en Langues et pas d'une école donc je n'étais pas préparée aux salaires de designer et je pense que je me suis longtemps sous-vendue.  C'est mon impression ces dernières années mais l'UX s’ouvre de plus en plus à des profils universitaires qui n’ont pas la connaissance des tarifs dans le privé.  En recherche, pas mal de personnes qui arrivent de la sociologie ou de l'anthropologie. L’UX writing, c'est très atypique, il n'y a pas une formation qui y mène et pas de préparation aux attentes salariales.
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  • Comment refuser lorsque tu as été recruté·e pour un boulot d’expliquer pourquoi tu as été recruté•e?

    Ce n'est pas possible de refuser complètement. Surtout que si on est complètement lucide, si tu es en CDI et qu'on te demande de faire ça au début de ton contrat et que tu refuses, tu mets un peu ta période d'essai en jeu. Il faut peut-être poser deux ou trois jalons et après dire "non, ce sujet-là, on l'a déjà couvert, on va arrêter de revenir en boucle là-dessus et puis on va avancer".  J'ai l'impression que c'est un piège dans lequel on est... Que ce soit les designers, les researchers et les UX writers. Les deux dernières catégories étant un peu plus dans ces problématiques là, mais en fait typiquement les devs, on ne leur demande jamais de prouver à quoi sert le code.
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  • Comment savoir si j’ai assez bossé un design ? Le processus que j'ai suivie.
    Le processus de design est à la fois passionnant et exigeant, car la quête de perfection est constante.  Toutefois, au fil du temps, j'ai appris à privilégier la manière dont j'arrive à la solution finale plutôt que le temps que j'y consacre.  Pour moi, un bon design doit être complet, cohérent, utilisable, de haute qualité et efficace, c’est ce qui me donne confiance dans mon processus de design.  Lorsque je suis confrontée à un blocage, j'utilise une checklist. En dernier recours, je m'engage dans des sessions de pair design avec mes collègues de chez Datadog, car nous sommes une grande équipe de plus de 100 designers, et il y a toujours quelqu'un avec qui échanger.
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  • Evolution et objectifs de mes livrables.

    Le Covid m'a amené à changer mes livraisons. Le prototype du début, c'était un Kanban dans notion.

    Le client recevait un Kanban un peu comme une espèce de site web très visuel, un Pinterest avec un découpage de toutes les différentes sections. Mais c’est pas du tout assez accessible pour un client corporate qui n’a pas Notion, qui ne connaît pas le Kanban et qui n’a pas envie d’ouvrir et de fermer le truc. 

    Donc très vite, j’ai pivoté sur Miro, et je me suis fabriqué petit à petit des gros building blocks, en vrai des datawalls. 

  • En fait, j'ai une partie de ma recherche que j'appelle le Codex, qui est toutes les sources auxquelles je fais référence, de manière presque académique, des notes, des codes hyper faciles, des liens pour tout retrouver. Tout sur ce quoi je suis tombé dans le Codex. 
  • Puis dans Google doc, la navigation de côté est super bien faite, ça marche sur mobile, et il y en a qui aiment bien lire et qui trouvent ça cool, ils se baladent dedans. J’en fais un espèce de executive summary d’une douzaine de pages que je mets vraiment à la fin de la recherche.

    À partir de ça, tu peux tout fabriquer le reste : 

  • Ça sera des sticky notes, 
  • Des moodboards dans des canevas bien structuré  
  • Mon trend radar
  • Ma recalibration. 

    À la fin, quand j’ai livré, tu as un sprint qui est prêt. J’ai fabriqué des canevas qui permettent de framer tes grandes questions de recherche. 

    Puis en fait tu vas aller chercher dans la recherche les briques dont tu as besoin pour fabriquer ton framing de recherche et ça te donne des grandes avenues dans lesquelles tu peux faire ton idéation. 

    En fait, mon job to be done, je travaille dans le business de l’orientation. 

  • Je ne fais pas assez la différence dans notre métier entre la créativité et l’imagination. 
  • Moi je viens pour t’aider à développer ces représentations intérieures, un peu comme le champ intérieur chez les musiciens. 
  • Tu peux entendre ta propre voix quand tu penses mais tu peux chanter à l’intérieur de toi. Donc la visualisation est super importante pour comprendre des situations qui ne nous affectent pas L’imagination, ce n'est pas juste un truc de rêveurs créatif pour imaginer du Mobius.

    Non, non, non. Sherlock Holmes a besoin d'imagination pour faire des inférences, de l’inductif. 

    On dit que l'imagination c’est breach the gap between the known and the unknown. 

    C'est ça ma mission.

    Donc je veux fabriquer ce datawall qui ça être très riche et en plus, je rajoute des principles design qui sont propres à la recherche. 

    Ce qui fait que je vais te donner toute une série d’équipements, d’instruments qui vont maintenant t’aider pour aller monter ta montagne et je t’ai envoyé sur la bonne piste, tu as ton matos et tu ne retrouves pas au point zéro à fabriquer ton sprint, où tu vas tu vas systématiquement sacrifier la profondeur de l'investigation à la justesse pour la vitesse et la visibilité.

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  • Provoquez le système de recherche. (cad se mettre dans des situations d’observation naturelle)

    Un conseil que j’aurais aimé avoir serait de faire encore plus d’observations / immersion.

    Donc vraiment en mode éponge et de ne pas hésiter à provoquer le système pour qu'il réagisse, et voir comment en sortant un peu du cadre, les choses changent. 

    Je m’explique:

  • Maintenant quand je vais à un interview, je viens souvent une heure en avance et je dis que je me suis trompé. Je gagne une heure d’observation.
  • Je vais oublier un truc dans la salle où il y a eu l’entretien puis je vais y revenir.Je passe par le concierge ou je me trompe de sortie. Je fais tout ce qu’il ne faut pas faire. 

    Donc en fait, ça me permet de sentir déjà les choses en dehors du protocole qui a été prévu pour moi.            

    Ensuite, deuxième conseil ; et ça je le donne beaucoup aux jeunes aujourd’hui ; 

  • C’est que tu dois tout le temps être dans le “inquiry mode”
  • C’est-à-dire que dès que tu as une interaction avec une caissière, quelqu’un au pressing, pour acheter un sandwich ; tu peux poser des questions. 

    Parce que déjà, c’est vachement sympa de s'intéresser à l’autre.

    Le beau temps – il fait chaud – il fait froid, c’est déjà un super ice breaker. Et je me serais conseillé d’aller plus vite vers les questions de type

  •   « Oui, il y a plein de sandwichs, mais je me demande c’est lequel que vous vendez le plus et celui que vous vendez le moins ? Et vous vous préférez lesquels ? »..
  •  « C’est quoi le client le plus bizarre ? ». 

    Et en fait, à force de faire ça tout le temps, tu te focalises plus sur les outliers, tu comprends vraiment que tout n’est pas des courbes gaussiennes, il y a beaucoup de Pareto

    En fait, la force du design, c'est d'aller là où il y a des trucs bizarre.

    Il faut affûter ta capacité à être attentif vis-à-vis des éléments de langage, les mouvements du corps, le regard des gens, où ils posent les choses, et de tout temps pratiquer ça. 

    D'aller chez Ikea le samedi, et s’asseoir dans un canapé, et juste manger du comportement humain, être très décentré dans l'observation. 

    Te balader, faire le type naïf qui pose une question juste pour voir ce qui se passe, pour apprendre à être dans cet engagement. 

    Parce que quand tu vas aller en recherche, parfois tu as très peu de temps, mais tu peux dire 

    « Y a pas mal de trucs qu’on me demande ici, ça me fait penser à des choses. Je suis déjà allé un peu creuser dans ce espaces là. ». 

    Puis, tu sais comment aller très, très vite pour choper des insights.

    Donc ça veut dire, là moi où j'habite, les grosses écoles, où il y a des jeunes de 12-14 ans, c’est ça que je veux étudier, ils sortent de l’école à quelle heure à quelle heure, je serai dans leur bus avec mes enfants aussi, je blend in.

    J’écoute, je regarde, je mange.

    Il faut être capable de faire ça, parce qu’il existe un autre problème lors des interviews, c 'est que la façon de s’occuper en amont d’une interview structure énormément ce qui va se passer en entretien. 

    Avoir cette capacité à le rendre le plus spontané possible et que la personne n'ait pas l'impression d'être interviewé, c'est la clé. 

    C'est des techniques, que j'ai essayé de maîtriser pour casser les appréhensions de la personne qui arrive à l'entretien en se posant pleins de questions:

     « Est-ce que je vais me faire virer ? Qu’est-ce que ce mec essaie de savoir? ». 

    Je cherche à éviter au maximum la méfiance d’un participant qui serait presque sur la défensive. Il y a des manières de faire, et c’est d'avoir cette capacité, qu’il faut développer: l'observation. C’est surtout, je dirais à pratiquer en vacances, dès que l’on voyage, dès que l’on se confronte à du nouveau, à de l’inconnu. 

    C'est là où tu pourras le plus observer des gens.

    Pour résumer mon conseil ca serait ça:

  • immersion – observation
  • Et pas que l’interview, souvent trop scriptée.
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  • Pour bien prioriser, il faut comprendre qui veut quoi

    Un deuxième conseil que j’aurais aimé que l’on me donne c’est de bien comprendre qui veut quoi autour de moi dans les personnes avec qui je bosse. 

    Par exemple, les autres leads , la boîte, mes designers: qui a besoin de quoi ? 

    Là où je priorise et là où je vois les pourcentages d’efforts à mettre, c’est en fonction de qu’est-ce que ces personnes veulent, et de quoi ils ont besoin. 

    Ainsi que de mon côté, ma team, moi personnellement, et le design: 

  • Quelles sont nos priorités ? 
  • Quelles est notre vision et nos ambitions ?
  • Je ne me focalise que là-dessus. 

    Si c'est un livrable sur un benchmark stratégique ou sur un atelier d’idéation qui va nous ouvrir la stratégie d’un produit, on peut sortir avec énormément d’idées et énormément d’insights. 

    Au lieu d’être exhaustif, je vais me dire : 

  • Les personnes avec qui on a mis en place ce job, eux, de quoi ils avaient besoin ? 
  • Quel était leur objectif ? 
  • Quelles étaient les objectifs de ce workshop ? 
  • Moi en tant que designer et lead, qu’est-ce que je veux communiquer comme image ? 

    Et en fait je ne me focalise que là-dessus, et je me rends compte qu’il y a énormément de petites choses où j’aurai pu me dire : 

    “Ça peut éventuellement être super intéressant, et ben je le zappe. Si ça peut juste être “éventuellement” intéressant, c’est que ce n'est pas dans un des objectifs de ces personnes, donc je ne vais pas perdre de temps là-dessus.” 

    Finalement, ça permet de passer un gros coup de râteau sur pas mal de choses. 

    Donc je fais un peu aussi de mapping interne: 

  • Qui est impliqué ?
  • Qu’est-ce qui est important pour eux ?
  • Qu’est-ce qui est important pour moi ? et je me focalise vraiment là-dessus. 

    Surtout, là où avant j’aurai pu me dire : Je vais présenter un truc bien abouti, je me rends compte que ça me desservait énormément de le faire.  Car présenter quelque chose de final à quelqu’un qui attend du collaboratif ça n’encourage pas la discussion. La personne n’a plus rien à dire, on passe à côté des échanges et de l’intelligence collective.

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  • Casser les a priori de son client sur l’IA et la donnée

    Il y a trop de fantasmagorie autour de mon métier.

    L'intelligence artificielle dans la tête des gens, c'est un coup de baguette magique. 

    Le point central de notre démarche est l’usager. S’il n’y a pas l’étude utilisateur, on ne rentre pas sur le projet. Nous ne répondons pas aux appels d’offres qui vont morceller les projets et qui ne permettent pas d’avoir une vision globale du bot, de ses objectifs et des gains qu’il va apporter. 

    Ça m'est donc déjà arrivé de rediriger des prospects vers des produits de substitution. 

    Ce qui nous intéresse quand on va choisir un nouveau partenaire, c'est parce que ça va nous permettre d'aller tester des choses très concrètes sur le terrain. Alors on sait qu'on va répondre à un besoin identifié et surtout obtenir un gain. 

    Comme notre spectre est assez réduit et que nous croyons dans l’efficacité par la spécialisation des algorithmes ( on a créé IA Médical et IA Marketing car on ne mélange pas nos usages). 

    Il faut en premier expliquer ce que l'IA n’EST pas

  • L’IA ne décide pas, elle est entrainée
  • L’IA n’est pas éthique, c’est à nous de l’être 
  • l’IA n’est pas sexiste, son dataset est biaisé 

    Elle ne peut tout simplement pas ÊTRE quoi que ce soit, ce sont des algorithmes, ils n'ont pas d'existence. Déjà, d'expliquer ça, c’est casser des choses dans la tête des gens.

    C'est un système qui va appliquer des recommandations, pour ma part, il est important de considérer les usages d’aujourd’hui, j’ai écrit  un article sur ce sujet. 

    Notre parti pris c’est de comprendre pourquoi il y a des biais dans les dataset et est-ce que certains sont intéressant pour le projet. Pour moi, un dataset avec des biais est un moyen de rectifier le tir ou de mieux comprendre la cible viséePar exemple, LISA sait analyser des sentiments dans un contexte d’avis précis. Il y a forcément des biais à l’interieur car on est sur un texte écrit à l’émotion, sur une expérience vécue et souvent sur un mobile. Demain, tu lui donnes un texte de Baudelaire, elle ne saura pas l’analyser et c’est très bien, ce n’est pas son périmètre.  Nous croyons que pour développer une IA efficiente, elle correspondre à un contexte et des usagers particuliers et être évaluée en permanence car ceux-ci évoluent.

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  • Comment filtrer les nouveaux projets de clients et dire non à un client ?

    C’est toujours un exercice délicat, et j’ai toujours du mal à dire non à des demandes externes, néanmoins, avec le temps j’ai appris quelques petites choses sur le sujet.

    Je commence par éliminer tout projet qui est impossible à réaliser : 

  • soit par manque de temps
  • soit par manque de budget, c’est une question difficile pour beaucoup de Free (y compris pour moi), mais savoir se vendre à sa juste valeur, c’est quelque chose de très important, et c’est tout un autre sujet. 
  • Soit par manque de ressources, le fameux, « Alors, il faut rendre accessible et inclusif, mais par contre, vous avez juste un Dev là avec vous », ce n’est pas possible. 

    Ce type de situations, c’est déjà une alerte qui permet une première sélection.

    Ensuite, là où j’apprends aussi à dire non, c’est les projets qui vont trop me bouffer. Ça me l’a fait quelquefois. Quand on s’est fait bouffer par un projet, on sent ceux qui vont potentiellement nous bouffer.

    Dans ces cas-là je ne vais pas forcément dire un NON catégorique, mais je mets des limites à mon client dès le début : lui donner le périmètre de mon intervention, bien dresser la situation, bien cadrer les choses. Je pense que c’est indispensable justement pour mettre ses limites d’apprendre à dire

    « Ah non, il y a telle chose je ne ferai pas » soit parce qu’on ne sait pas faire, soit parce qu’on ne veut pas le faire et dans ce cas, diriger son client vers une autre personne qui sera en mesure d’y répondre et en qui l’on a confiance.

    Si l’on ne met pas ce cadre, on prend le risque de se mettre nous-mêmes des bâtons dans les roues mais si on le fait, il y a de fortes chances que l’on gagne en légitimité auprès de nos clients. 

    Je trouve que ce n’est pas évident de dire NON. Mais après quelque temps, avec l’expérience on a quelques alarmes qui s’activent automatiquement. 

    La prochain objectif que je me fixe, c’est pouvoir sélectionner tous mes projets sur leur valeur :

  • Est-ce que le projet en lui-même correspond à mes valeurs personnelles ?  

    Par exemple, un projet où je suis sûre qu'en termes éthique, en termes écologique vraiment c’est une catastrophe, j’aurais de grandes difficultés à y participer car dans ma vie personnelle, ça a clairement une grande importance. 

    Mais j’ai quand même eu de la chance, en travaillant dans l’accessibilité et dans l’assurance qualité, les enjeux d’éco-conception et d'éthique viennent en parallèle. Pour l’instant en tout cas, je n'ai pas encore eu cette problématique de me dire sur un projet, qu'il ne correspondait pas du tout à mes valeurs. Si je rencontre un jour cette situation, ça va vraiment me poser question. Ce que j’aimerais vraiment c’est trouver des projets qui portent ces sujets qui me tiennent à cœur.

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  • Burn out et niveaux d’exigences
    S’il y avait un conseil que j’aurais voulu qu’on me donne au début de ma carrière est de faire attention au burn out, et plus concrètement à l’investissement émotionnel.  Avec le niveau d’exigence en thèse, j’ai fait un burn out, et j’ai gardé cette habitude d’aimer de travailler et de faire des journées de 13-14 heures où je commence à 7H30 du matin pour finir à 21H.  Je ne m’écoutais pas assez, et c’est ça le conseil que je donnerais à tous le monde, il faut savoir se dire stop, ne pas tout miser sur le boulot et rester ouvert à son entourage.. Quand vous sentez que vous bloquez, il faut savoir vous arrêter et demander de l’aide. J’ai toujours été entouré de personnes bienveillantes autour de moi, et je n’ai pas assez souvent fait appel à elles. Alors qu’il ne faut surtout pas hésiter à dire Je ne sais pas, Je n’y arrive pas, J’ai besoin d’aide ou j’ai besoin de plus de temps “ C’est la base en fait:  Avant de parler de compétences et de connaissances. Si vous arrivez à gérer ça, ça vous aidera pour tout le reste. Savoir identifier si vous ne pouvez pas prendre plus de projets, ou si au contraire vous avez encore de l’énergie pour un petit extra par là, ça fait toute la différence.  Par exemple, en ce moment, je suis super chargé, j’ai dit oui à tout, mais je suis en forme car je suis tout seul à la maison pour 15 jours et que je n’ai pas de distractions.  Mais j’ai déjà prévenu mon manager, qu’après je vais avoir besoin de prendre moins de projets, et pourquoi pas en faire encore moins.
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  • De l'importance de ne pas se focaliser à changer les choses en interne.
    Nous avons tous cette envie profonde de changer le monde et de nous affirmer dans notre domaine d'expertise. En tant que freelance, j'ai découvert une chose importante : il est essentiel de limiter le temps et l'énergie que nous investissons dans la tentative de changer les choses de l'intérieur. Il y a une limite où nos efforts deviennent contre-productifs et génèrent plus d'anxiété que d'excitation. En changeant régulièrement d'environnement professionnel, je parviens à conserver mon enthousiasme. Cependant, c'est souvent difficile pour les équipes internes qui font face quotidiennement aux contraintes d'une structure qui évolue trop lentement, voire pas du tout. Cette approche présente trois avantages majeurs : Je peux me concentrer pleinement sur mon travail Préserver ma santé mentale Avoir plus d'énergie pour défendre mes choix de conception, m'assurant ainsi de livrer ce qui est véritablement bénéfique pour les utilisateurs, et non seulement pour le client ou le mandataire
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  • Apprendre à savoir dire non comme Freelance
    Après des années en tant que freelance, j'ai rapidement compris l'importance de savoir dire "non". Je dois avouer que lorsque l'on est salarié, il est souvent difficile d'exprimer un refus, car on fait partie d'une structure hiérarchique où il est parfois compliqué de créer une contradiction. Cependant, en tant que freelance, savoir dire "non" est une compétence essentielle à maîtriser.  Toutefois, il y a une différence entre oser dire non et savoir dire non. Oser dire non signifie dépasser la peur de décevoir le client et de ne pas exprimer de refus.  En revanche, savoir dire non, c'est savoir expliquer pourquoi. Il ne suffit pas de simplement refuser, il faut être en mesure de convaincre le client ou le partenaire que c'est la bonne décision. Parfois, dire non est lié à la direction que prend le projet. Lorsque celui-ci ne correspond plus à mes valeurs ou qu'il compromet la qualité du travail que je peux fournir. Je tiens également à souligner que si, pour une quelconque raison, vous décidez de rompre un accord déjà signé, c'est-à-dire d'exprimer votre refus après avoir accepté de travailler sur le projet, il est important d'être direct et honnête.  Expliquez clairement qu'il vous est désormais impossible de livrer le travail dans les conditions initialement convenues. Dans de tels cas, je recommande de trouver quelqu'un qui puisse prendre ma place afin de faciliter la transition.
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  • S'affirmer comme freelance: ma règle d'or
    Travailler en Freelance te permettra de réaliser tes rêves professionnels tout en ayant une grande autonomie.  Être le seul décisionnaire de ton business a ses avantages, mais cela veut aussi dire que c’est à toi d’organiser, de gérer et de défendre ton travail.  L’une des règles d’or que j’ai apprises lors de mes années d’expériences en tant que freelance est de toujours croire en la valeur de son travail et de son point de vue.  Il est important de connaître la valeur de ce qu’on fait afin de pouvoir s’affirmer et oser demander à être rémunéré à la hauteur de ce qu’on mérite par exemple. L’angoisse, la peur et l’incertitude qu’on peut ressentir au début de son parcours de freelance sont des émotions normales. Ces sentiments sont fréquents surtout lorsqu’on manque d’expérience, qu’on est jeune, ou qu’on débute en freelance.   Ceci dit, il est important d’apprendre à les gérer afin de pouvoir se faire entendre. Le manque d’expérience ne justifie pas le manque de confiance en soi.  Ne pas avoir eu des années d’expérience dans une grande boîte ou ne pas être diplômé d’une école prestigieuse ne rend pas ton opinion moins légitime que celle d’une autre personne.  Un regard jeune, un regard neuf, un regard différent est tout aussi valide.
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