Je suis très compétente en méthodologie qualitative et les entretiens exploratoires, car c'est mon domaine d'expertise. Une astuce que j'ai apprise dès le début, c'est que la phase de préparation est d'une importance cruciale pour mener efficacement des entretiens exploratoires. Il y a une idée préconçue qui m'agace et que l'on entend souvent : "Il ne faut surtout rien dire, rien regarder pour arriver neutre sur le sujet." C'est la première erreur que l'on apprend à éviter lors d'études en sociologie. On ne peut jamais être totalement neutre, notre regard sera toujours biaisé. La clé est de reconnaître ce biais et de s'en affranchir. Ainsi, en lisant, en posant des problématiques, en formulant des hypothèses, on s'assure qu'au moment d'être sur le terrain, on est capable de reconnaître ce biais et de dire : "Ah, ce que je vois, c'est un regard biaisé", et on en est conscient. Si on ne se prépare pas, tout est biaisé, mais on ne sait pas ce qui est vrai ou faux. Donc, pour moi, la réussite d'un bon entretien exploratoire passe par une phase de documentation. C'est quelque chose que peu de personnes font. Prendre le temps de lire un peu de contenu scientifique ou même du contenu marketing sur le sujet permet d'avoir des premières pistes de réflexion, un point de référence. Une fois que cela est fait, on construit le protocole d'entretien en se basant sur les hypothèses que l'on souhaite étudier par la suite. Les erreurs à éviter sont justement d'induire des réponses en prétendant être neutre. Plus on est armé et préparé pour l'entretien, plus on peut être certain que cela sera un échange ouvert où l'on saura laisser la personne s'exprimer sans trop intervenir. Bourdieu dit qu'un sociologue est quelqu'un qui regarde avec ses yeux, tout comme un photographe prend une photo ou un peintre peint un tableau. Ainsi, il transcrit une réalité vue à travers son regard. Cependant, si ce regard reste complètement subjectif, sans être encadré, il devient inexploitable. L'erreur est de croire que la naïveté ouvre toutes les possibilités, alors qu'en réalité, pour moi, cela réduit considérablement la portée de l'étude.
Tiffany Rodrigues, User Researcher Freelance nous partage : 📢 Sa vision de la la User Research comme porte-voix des utilisateurs au sein de l’équipe 🧘♀️ Ses tips pour se lancer quand on n’est pas (encore) expert 👩🏻🏫 Ses techniques d’animation pour puiser le meilleur des User Interviews et User tests 🧚♀️ Ses tips pour éviter les biais verbaux, mais aussi gestuels Bonne écoute 😊 Lien vers l'épisode: https://podcast.ausha.co/quote/8-se-lancer-sereinement-dans-la-user-research-tiffany-rodrigues-user-researcher-freelance
Lauren Vasquez, User Researcher chez Lyf s’amuse à répondre à ces questions : ✨ Comment créer un cadre accueillant lors d'un entretien ou test utilisateur ? 🌬 Comment se libérer des clichés et stéréotypes pour être dans une posture de "neutralité bienveillante" et d’empathie ? 😬 Comment gérer ses émotions (négatives ou positives) lorsqu'on fait passer un entretien utilisateur ? 👀 Quelle posture adopter en entretien et comment (re)cadrer un participant ? 💭 Comment jouer avec les silences avec subtilité ? 🤝 Comment accueillir la critique pour s'améliorer ? Bonne écoute 😊 Lien vers l'épisode: https://podcast.ausha.co/quote/7-creer-un-cadre-bienveillant-en-entretien-utilisateurs-lauren-vasquez-user-researcher-lyf
J'ai souvent un objectif d'entretien avec plusieurs questions mais j'ai tendance à vouloir poser toutes les questions, et je me perds pendant l'entretien. Aussi, lorsque le temps est terminé et qu'il y a des sujets que je n'ai pas abordés je suis un peu frustré de ne pas connaître la réponse de l'utilisateur et j'ai le sentiment que cela m'empêche d'avancer dans la bonne direction.
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