Si c’est sur un exercice tel un outil, un site web ou une app. Je vais d'abord effectuer mes interviews des stakeholders. Ensuite, si je peux, je tente des interviews d’utilisateurs – si c’est le cas d’une refonte Je vais récupérer ces données. Je vais utiliser des datas, si on m'en fournit ou si je peux en trouver aussi concernant l'outil. Je vais mettre en place des innovations game qui vont me permettre aussi d'aller creuser un peu plus et d’en sortir d’éventuelles features. Tout ça en préparation de cet atelier.
Parce que cet atelier, en fait, c'est un atelier de co-construction. L'expérience m'a permise de me dire que je vais arrêter de proposer des produits finis à tester, je vais faire faire à mes clients leur propre produit, après tout, ce sont eux les plus concernés.. Pourquoi je fais cela ? Pour me permettre déjà d'aller plus vite. C'est-à-dire que si je les mets face aux problématiques, ils vont pouvoir faire émerger beaucoup de choses, lors de l'atelier. Parce que forcément, je vais avoir une première phase où je vais leur présenter ce que j'ai compris de leur marque ou de leur produit. Ce que les utilisateurs m'ont appris d'eux qui peut être, à l'inverse ou au contraire, complémentaires (à voir.) Je vais leur montrer ce qui se fait autour d'eux, que ce soit dans le même secteur ou sur d’autres. Je vais leur ouvrir les Chakras, sous la forme de présentations. Dans un deuxième temps, grâce à ces données qu'ils auront récupérées, je vais leur demander aussi de me donner des références auxquelles ils sont sensibles, et qui les inspirent. Tout cela va faire qu'on va partager une masse énorme de données, et c'est la raison pour laquelle j'ai tout sur un board ou dans une pièce, pour que l’on ait le matériel inspirant sous la main et sous les yeux dans le but de leur faire faire le travail créatif: À savoir, à partir de tout ce que j'ai appris, comment je peux me servir des enjeux business qu'on a évoqué ? Qu'est-ce que je pourrais faire de différenciant par rapport à la concurrence ? Comment je vais pouvoir répondre à l'utilisateur qui n'est pas forcément content d'un service ? Je vais leur faire réfléchir là-dessus et leur faire représenter concrètement, à quoi ça ressemblerait : Alors, je les fais dessiner ou bien leur faire faire des collages. Je leur prépare des blocs. Une fois et ça a très bien fonctionné, c'était pour un magazine, justement. Je leur avais présenté tous les blocs, tous les modules qui composaient leur magazine, et je leur demandais de hiérarchiser leurs propres informations par rapport à des enjeux business, des problèmes économiques, ou des réponses aux utilisateurs. Je leur demandais de composer le magazine, moi, ça m'a permis de gagner énormément de temps.
L’impact que cela produit
Ça me permet de les impliquer et si justement, il y a des points d'incohérence ou des problèmes d’égo, c'est effectivement mon rôle d’apporter des solutions, mais au moins, j'ai une trame, un squelette sur lequel me reposer, sur lequel on s'est mis d'accord qui va faire que derrière, on va pouvoir composer à partir de la même base tangible. Alors que si j'avais, comme je le faisais précédemment, même si ça corrobore à ce que j'imaginais. Parce que finalement, encore une fois, avec l'expérience, tu sais plus ou moins si tu connais, si tu vois un peu ce qui se passe chez les clients, tu sais ce qui va leur plaire et ce qui va les déplaire. Mais plutôt que d'arriver en leur montrant “tenez, regardez, j'ai la réponse à votre question” Forcément, ils vont y trouver quelque chose à redire. Alors que si je passe par cette étape de co-construction, de co-création je fais partie de leur équipe, je ne suis plus prestataire. Et ensemble, on va pouvoir travailler. Et donc si derrière, j'implique des utilisateurs, là, c'est encore mieux. Mais c’est plus rare.